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Nom complet: bloomsday. ça sonne bien, mais le sens connoté n'est pas aussi joli que les mots qui le composent. bloomsday, ça fait penser aux fleurs. mais ici, les fleurs ont fané. ici, elles se sont desséchées. ici, elles ont perdu de leur vitalité. parce qu'on les a trop cogné. trop malmenées. alors elles ont cessé d'exister. mais bloomsday, c'est surtout babylone. jolie petite baby qui évolue dans un monde sans couleur, bichrome de noir et de blanc où pointent quelques tâches rougeâtres, quelques déceptions à signaler, quelques déceptions à banaliser. et puis il y a
lui. lui qui fait poindre des milliards d'étoiles dans les yeux sans vie de la babylone qui dépéris. alors soudain, c'est plus que du rouge qu'elle voit, c'est des myriades de couleurs qui lui explosent le cœur.
Âge: vingt-quatre automnes sont passés, vingt-quatre feuilles sont mortes et sont tombées sur un sol frisquet. mais heureusement, il n'y a jamais eu vingt-quatre déceptions. enfin... l'année n'est pas terminée.
Date et lieu de naissance: la blondinette est née un 15 octobre, alors que les feuilles des arbres prenaient une teinte ocre, dans le nord des états-unis. la buée sortait des lippes entrouvertes, rougies par le froid, comme son petit nez. elle est devenue bleue à force de trembler, alors on l'a confiée à sa génitrice, mise sur son sein pour qu'elles se partagent la chaleur. c'est de cette manière que le lien, indétrônable, s'est créé.
Origines: baby, elle hausse toujours les épaules, dépitée, quand on lui pose la question.
je suis banale, qu'elle répond. américaine de pure souche. y'a rien d'exotique dans son petit corps frêle, juste les couleurs du self-made-man.
Nationalité: là encore, on ne fait pas dans l'originalité puisque baby est américaine, tout simplement. pardonnez ce langage mais... on ne va pas tortiller du cul pour connaître ses origines. c'est tellement décevant de se dire à quel point on n'a rien de particulier !
Activité professionnelle: baby est... femme de ménage. ouais, on est d'accord, ça paie pas de mine dit comme ça. c'est pas vraiment ce qu'elle avait imaginé faire, mais c'est fait. et puis, c'est un moyen comme un autre pour avoir de l'argent et pouvoir manger de temps en temps, donc c'est suffisant. la blondinette a appris à se satisfaire des petites choses. elle ne sait pas ce qu'elle fera dans dix ans, mais pour le moment, ça convient très bien. et puis, même s'il l'énerve, ça lui donne l'occasion de
le voir.
Etudes: l'enfant bloomsday a arrêté ses études dès qu'elle a eu son diplôme de fin d'année, après avoir quitté le lycée. après tout, pas besoin d'un Bac +2 en fusion nucléaire pour récurer des chiottes, non ?
Statut financier: ... plus bas que terre. oui oui. les jours ne sont pas ce qu'il y a de plus radieux lorsqu'elle perd son temps à regarder le vide intersidéral de son portefeuille, ou lorsqu'elle consulte son compte sur internet. ça fait mal à regarder, surtout quand elle passe un peu trop de temps avec
lui qui ne manque de rien... elle aurait pu, elle aussi. mais ça aurait signifié se renier, ça aurait signifié qu'elle se serait vendue.
Etat civil: il n'y a pas si longtemps, il était écrit en grosses lettres
fiancée. mais depuis que babylone a eu l'occasion de le barrer cent fois, il n'y est plus qu'apposé les belles lettres : célibataire, sans enfant.
Orientation sexuelle: les bras musclés des hommes, leur odeur musquée lui font perdre la tête. elle aime les torses légèrement velus, les nez droits et elle aime par dessus tout plonger ses mains dans des cheveux courts pour griffer le haut de leur nuque. et ça, c'est en restant polie.
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Qualités et défauts: babylone a été marquée par tout un tas d'évènements qui ont, tel de l'eau sur de la roche, finis par la façonner et par en faire une personne plus dure, plus implacable qu'elle ne l'était destinée de prime abord. devenue plus froide et renfermée vis-à-vis des espoirs qu'elle pourrait nourrir, elle n'en reste pas moins une femme douce, mais forte et surprenante. insolente, elle ne supporte pas qu'on lui manque de respect, quand bien même elle serait de rang
inférieur et ne serait qu'une simple employée. élevée avec des principes bien ancrés, elle ne se laisse pas marcher sur les pieds, loin de là. baby, elle est sarcastique, et trop bavarde. baby, elle est dans l'excès, pour tout, pour les sentiments qu'elle préfère barricader. elle oublie tout avec les années : la gentillesse qu'elle garde, scellée sous clé, au fin fond de sa personne. sa générosité. sa raison. il est temps de profiter de sa jeunesse, de sa fougue : de vivre. alors elle explose, mord, agresse. babylone, c'est une lampée du meilleur whisky : elle vous brûle pour mieux vous rendre accroc à ses arômes subtiles, à son goût indéniable et irrésistible. babylone, elle n'a pas peur des mots, les utilisant à tort et à travers. elle est honnête, elle est franche, sans doute trop. babylone, elle sait pas forcément maîtriser tout le temps ce qu'elle pense, et ses mots sortent, tranchants comme des lames de rasoir pour mieux blesser ceux qui ont tenté de l'annihiler. babylone, c'est l'impulsivité et l'audace même. et c'est surtout un sacré cocktail, à la fois dur et doux sur le bout de la langue.
one day baby, we'll be old01. son père... il s'agit là d'un sujet épineux qu'il vaudrait mieux passer, voire oublier. babylone n'apprécie guère d'en parler, toute la souffrance ressentie depuis son plus jeune âge remontant alors à la surface, pour mieux briser son masque de quiétude et d'impertinence. pour mieux briser les apparences.
02. est et a toujours été fille unique. ainsi, tous les espoirs de son sang ont reposé sur ses frêles épaules pour continuer de faire vivre les bloomsday.
03. autrefois très studieuse, la jeune femme est capable de s'exprimer dans une petite dizaine de langues différentes. néanmoins, elle a beaucoup perdu depuis qu'elle a cessé de pratiquer, et ne retient plus que les rudiments de base.
04. babylone a été éduquée pour ne jamais jurer. pourtant, avec les années qui ont effrité son âme et sa peau, avec les années fleurissant dans son âme, elle a développé un certain amour des injures. autant que sa langue est bien pendue, les insultes qui en découlent sont légions.
05. il y a quelques temps à présent, la jeune femme était une fan inconditionnelle de la musique française. aujourd'hui cependant, elle lui rappelle tout ce qu'elle était, et tout ce qu'elle a perdu. tous ses regrets. tous ses remords. tous les morts. toutes les erreurs du passé. si une musique française venait à passer dans un bar, il ne ferait aucun doute que babylone prendrait alors ses jambes à son cou pour mieux s'en éloigner.
06. le sujet de ses fiançailles annulées reste quelque chose de douloureux dans son cœur amoureux. si elle est passée à autre chose depuis lors, elle n'apprécie pas d'en parler pour autant. c'est du passé, et les démons doivent rester cachés au yeux du monde.
07. possède beaucoup de chapeaux, disposés ça et là dans l'appartement miteux qui est le sien. elle ne sait d'où lui vient ce fétichisme, mais toujours est-il qu'elle a beaucoup de mal à résister à ces parures.
08. est véritablement accroc aux livres, quels qu'ils soient. lorsqu'elle a un moment de libre, elle va le passer dans la nature, dans l'herbe, avec un bouquin sous le bras. ainsi, lewis caroll, diderot ou encore baudelaire y sont tous passés. elle dévore les livres comme l'on dévorerait un steak.
09. baby est dingue du café. noir. elle trouve l'arôme d'un bon café indiscutable et indéniable, ainsi qu'addictif. bien sûr, depuis que son indépendance a été prise, la belle n'y touche presque plus. le café low-cost, c'est de la pisse d'âne. c'est peut-être l'un de ses seuls regrets à ne plus côtoyer son père
10. sait jouer du piano ainsi que de la harpe. néanmoins, ces instruments coûtant une petite fortune, ses doigts la démangent d'y toucher un jour à nouveau. elle met d'ailleurs des économies de côté pour pouvoir, un jour, acquérir un nouvel instrument à cordes.
story-telling is the new trendun soupir. des sanglots. elle se laisse aller sur les flots, de la peine, de ses ires, qui la malmènent.
couchée sur le ventre, l'entre de ses cuisses béantes, elle accuse, encore et encore, les coups qui l'usent. elle est trop sonnée pour avoir conscience du danger... mais ça ne l'empêche pas de pleurer. de se déverser.
parce qu'elle a osé espérer, cette petite idiote sans cervelle, cette petite idiote qui n'est même pas belle. il était différent. il était charmant. mais ça... ça, c'était avant. avant ce soir. avant qu'il ne fasse noir. avant que le voile ne tombe et ne creuse sa tombe.
luis. un homme à qui on l'avait promise. un homme avec qui elle aurait rêvé de partager sa vie.
jusqu'à maintenant.
jusqu'à ce qu'il déverse le sang.
qu'il l'effleure,
et lui brise la fleur.
jusqu'à ce qu'il la brise,
qu'il cesse de ne se contenter que de lui faire la bise.
enfoiré. connard. bâtard, qu'elle aimerait lui crier.
au lieu de ça, elle ne bouge pas. elle se recroqueville autant qu'il lui est possible, ainsi attachée par les chevilles et tenue aux poignets. la douleur lance, danse dans son être trop frêle, dans son être disloqué.
tu le paieras, murmure son cerveau embrumé et son âme écorchée.
sauf que jamais elle ne sera exaucée.
bloomsday. une famille connue, une famille maudite. une famille sur laquelle on médite. qu'on discrédite. les rumeurs vont bon train. les rumeurs sont leur quotidien.
monsieur bloomsday bat sa femme.sa femme va se taper d'autres dames.la petite est brisée. tabassée. mortifiée. même pas légitimée.dans le manoir bloomsday pourtant, rien de tout cela ne se produit. ce n'est que le fruit d'une imagination débordante, d'une imagination faite d'aberrations. parce que les gens ont besoin de jaser. de cracher. parce qu'il est déplaisant de voir une entité s'en sortir tellement bien. de rouler sur l'or, alors qu'ils ne sont pas des gens bien. alors qu'ils volent. qu'ils escroquent. qu'ils se jouent des uns et des autres et que rien ne tient, dans cette famille qui n'en a que le nom.
la vérité, c'est que monsieur bloomsday trompe allègrement sa femme. qu'ils ne vivent même plus ensemble, tant la génitrice de baby est incapable de fixer l'homme qu'elle a tant aimé dans les yeux. elle a préféré retrouver son indépendance, même si ça signifiait perdre la vie rêvée dans laquelle elle évoluait. maintenant, elle s'occupe de faire le ménage chez les particuliers. chez les ellans, une famille que la blondinette apprendra à connaître et à apprécier.
babylone, elle, s'évade dans les mélodies qui sont devenues sa vie. jamais elle ne leur avoué quels pêchés avaient été commis sur sa peau ensanglantée. jamais ils n'ont su à quel point elle a souffert et été déçue.
le mariage aura lieu dès lors qu'ils seront majeurs, disait-on. babylone, elle, serrait les dents en espérant que jamais elle n'aura à faire don de sa personne à cet être ignoble. à cet être qui a profité d'un soir d'ivresse pour passer une vitesse. le bal de promo... le bal de tous les maux.
elle ne parle plus, la petite bloomsday. étrange, mais l'adolescence change les enfants paraît-il. personne ne s'inquiète. c'est une petite prodige : tant mieux si elle préfère se concentrer sur son avenir et sur son talent vis-à-vis du piano et de la harpe.
elle n'est pas rebelle.
elle est juste belle à s'exprimer dans les notes, dans les mélopées qui s'échappent de ses doigts écorchés.
son mutisme n'a pas duré longtemps ; elliott est parvenu à la faire bavarder à nouveau, les sentiments auparavant amicaux se transformant peu à peu en quelque chose de nouveaux.
d'aussi loin qu'elle se souvienne, babylone l'a toujours connu. elle l'a vu grandir, et a même vu d'autres choses comme, parfois, ses fesses nues.
il y a toujours eu un lien particulier entre les deux ingénus... mais c'est à l'aube de leur seizième anniversaire que les choses se sont intensifiées. que des baisers ont été échangés. que des promesses ont été scellées. et puis, ça a été compliqué.
babylone, elle voyait bien qu'elliott n'assumait pas son statut. être la fille d'une femme de ménage, c'est tellement dégradant... bizarrement, malgré son caractère de feu, elle ne lui en a jamais voulu. jamais réellement. ce qu'elle trouvait dommage, c'est que ses sentiments ne puissent être assez forts.
et pourtant, baby, elle arrive pas à l'oublier. elle arrive pas à décrocher. ce gamin, ce crétin, c'est sa drogue, son petit instant de bonheur. il ne passe pas un seul jour sans qu'elle ne fixe l'heure, impatiente de pouvoir à nouveau le retrouver, non sans l'accabler de reproches épicés.
impossible pour elle d'oublier. impossible pour elle d'accepter. elliott ne peut décemment être l'homme d'une autre. alors même s'il passe son temps à la blesser, masochiste, elle demeure présente. pour autant, hors de question de courber l'échine et d'accepter sans un mot. il est la source de tous ses maux...
mais depuis aussi longtemps qu'elle est, elle l'aime à en crever.
les années ont passées. le mariage a été annulé, pour le plus grand soulagement de la belle princesse au cœur morcelé, au cœur mortifié et atrophié.
mais jamais plus elle ne pourra vivre avec son père, qui n'a pas été capable de déceler la douleur dans le cœur de son enfant, de sa fille unique. c'est trop dur de rester auprès de lui en sachant qu'il a préféré fermer les yeux sur son mal-être, qu'il a préféré s'enterrer dans des pensées rassurantes et faussées.
elle ne fait plus confiance aux hommes, mais a bien changé : aujourd'hui, elle veut s'amuser. elle demeure méfiante, mais abordable et intéressée. elle veut jouer. oublier. et s'enfermer dans la musique, dans la littérature et la confiture, ce n'est pas une vie.
depuis quelques longs mois à présent, elle fait le ménage chez des particuliers. au départ, elle n'aimait pas réellement ça, se sentant rabaissée. pourtant, son travail lui permet de faire également le ménage dans son âme et dans ses pensées, alors elle l'ovationne.
il lui reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour faire confiance totalement à la gente masculine et panser les blessures qui continuent de palpiter sous sa peau d'albâtre, mais elle ne désespère pas : un jour, elle oubliera. un jour, elle ne souffrira plus. petit à petit, elle guéri, seule.
mais il faudrait peut-être parvenir, pour ça, à guérir de son addiction pour elliott...
behind the screenPrénom/Pseudo: a space odyssey.
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Âge: 22 soon.
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Pays: france.
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Avatar: taylor
sexy godfrey.
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Groupe: holden caulfield.
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Type de personnage: les deux, plus ou moins.
nan en vrai, scénario de sexy elliott.
Le mot de la fin: banane flambée.