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Nom complet: Holly. C'est assez américain quand on regarde. Enfin, certains diraient que c'est plus un prénom qu'un nom. Peut-être. Dans tous les cas, la petite a hérité de ce patronyme. Il est simple, petit, quoi demander de mieux hein ? De plus, ses parents ont choisi Megan comme prénom. Sa mère voulait un qui évoque la douceur, la tendresse.. Mais aussi une certaine force de caractère. Un petit ange quelques peu revêche quand on y pense. Elle avait vu juste en fait. Parce qu'étrangement tout ça, c'est Megan. Son prénom la représente, ça c'est le moins qu'on puisse dire. Néanmoins beaucoup, l'appelle tout simplement Meg. C'est simple. Pourrait-on dire qu'elle préfère ça à Megan ? Peut-être, sans doute.
Âge: Elle a dépassé à présent le demi-siècle depuis quelques semaines à présent. C'est un âge qui lui va bien, enfin à vrai dire elle ne préfère pas y penser. La trentaine arrive doucement mais surement. Elle a le temps. Quoi que.. Ca arrive vite ces choses-là. Shit. Achevez-la tout de suite.
Date et lieu de naissance: Elle est née à Los Angeles, plus précisément dans son centre ville. A vrai dire, il n'y a trop rien à dire là dessus. Elle a néanmoins pas passé toute sa vie là haut. Non, elle partit avant de revenir sans que personne ne le sache. Elle a pas envie de s'embêter avec les histoires de famille. Ca attendra bien plus tard. D'ailleurs, c'est pour ça qu'elle a fêté sa vingt-cinquième année toute seule, ou presque, le dix-neuf janvier.
Origines: Elle est américaine, la petite. Il n'y a pas plus simple que cela. Enfin.. C'est vrai que peut-être ses ancêtres sont anglais, espagnols, ou même italiens. Qu'est-ce qu'elle en sait après tout. Les américains sont tous -ou presque- des expatriés dans le Nouveau Monde. Elle est peut-être descendante d'une condamnée française qui fut obligée de partir dans les colonies du nouveau monde au temps de Louis XIV ? Qui sait hein. On sait toujours où l'on est, mais d'où est-ce qu'on part, et où est-ce qu'on va, c'est une bien bonne autre histoire.
Nationalité: Evidemment, elle est américaine. Origines, et nationalité. Il n'y a pas plus compliqué ça hein.
Activité professionnelle: Ca, elle n'en est pas très fier. Oh vous inquiétez pas, elle ne fait pas le trottoir ou ne se produit pas dans un club de strip-tease. Non, elle est serveuse. Quoi que certains pensent que c'est la même chose. Un petit regard par-ci, une tape par là. Megan, elle se laisse pas faire elle. D'ailleurs à vingt-cinq ans, c'est pas très glorieux de faire ce genre de métier. Il fut un temps où elle avait un rêve. Ouais comme Martin Luther King Jr. Mais bon, les rêves, ça va, ça vient. On regrette nos choix, ceux qu'on a fait ou pas fait. La vie n'est jamais comme on l'attendait. Alors en attendant, faut bien gagner de l'argent dans sa vie n'est-ce pas ? Surtout qu'elle est pas toute seule. Et puis, un jour, elle publiera ce fameux bouquin. Oui, ce n'est qu'une question de temps, elle ne le sait que trop bien. C'est une évidence pour elle.
Etudes: Il fut un temps où elle était en médecine. Elle passait ses soirées à réviser, ses nuits à faire des exercices arithmétiques, et autres.. Mais elle a tout balancé sur les roses, il y a deux ans après avoir trimé plus de trois ans. Tout ça, ce n'était pas pour elle. Alors du coup, elle a vogué. Sur pleins de fronts. Elle, ce qui la botte, c'est les lettres. Mais, c'est une branche assez difficile. Alors, elle a repris les études aussi. Les étudiants sont d'ailleurs assez surpris de la voir dans un amphithéâtre. Elle étudie alors les lettres depuis le début de l'année scolaire. Ca lui plait, elle se sent bien. Mais bon, parfois, c'est difficile. Parce qu'entre son travail de serveur, ses études et son bout de chou, rien de bien simple pour la petite. Elle s'accroche juste.
Statut financier: On ne peut pas dire que la jeune femme roule sur l'or. Elle se débrouille à vrai dire. Après tout, elle n'a pas besoin de beaucoup pour vivre. Elle vit d'amour et d'eau fraîche, si on peut le dire. Une situation moyenne, c'est pas la fin du monde hein contrairement à ce que certains diraient. Ses parents par exemple, ils feraient surement une syncope. Quoi que faudrait déjà qu'ils soient au courant de ça.
Etat civil: Célibataire. C'est peut-être mieux ainsi. Qui voudrait d'une femme comme elle sérieusement. Surtout avec la mini-elle qu'elle trimbale. C'est pas possible. Alors, elle reste seule. Ça lui va à vrai dire hein.
Orientation sexuelle: Les hommes et leurs tablettes de chocolat, c'est ça qui la botte. C'est sûr. Les courbes des femmes, cela ne l'a jamais réellement intéressée. Elle a essayé une fois dans sa prime jeunesse, pour le fun mais.. Non. Cela n'a fait que confirmer ce qu'elle savait : Les hommes et rien que les hommes. ◄
Qualités et défauts: Souriante, douce, attentive, attentionnée, honnête, maladroite, rancunière, forte tête, têtue, fonceuse, féministe, débrouillarde, indépendante, ...
one day baby, we'll be oldMeg a totalement coupé les ponts avec sa famille. Elle n'a plus du tout de nouvelles d'eux et à vrai dire, elle s'en fiche un peu. Elle est rancunière la petite, peut-être un peu trop d'ailleurs. Néanmoins, les faits sont là. Ils l'ont repoussée quand elle avait le plus besoin d'eux et ça... Elle accepte pas en fait. Non, en aucun cas. Même sa soeur qu'elle pensait si proche d'elle s'est détournée d'elle. Elle a l'impression d'être au moyen-âge à vrai dire. Tu fais une faute et hop, au cachot.
+ La jeune fille n'a pas réellement eu d'enfance difficile. Non, elle a toujours été heureuse avec sa petite soeur. On ne peut pas dire qu'elle était mal tombée. En effet, ses parents, des avocats, avaient la chance de pouvoir satisfaire tous les désirs de leurs filles, même s'ils mettaient des limites comme tout bon parent qui se respecte.
+ Sa famille est ce qu'on pourrait appeler de très très catholique. Peut-être trop. Elle, elle a plutôt suivi le mouvement. C'est vrai, elle a été baptisé, a fait sa communion et a assisté aux messes des dimanches sans réellement trop bronché. D'ailleurs, elle a toujours ce collier de baptême autour de son cou qu'elle ne retire sous aucun prétexte. Pourtant, avec le temps, elle a prit conscience de l'enfermement voire de la quasi-folie que cela entraînait. C'est vrai, tout n'est pas bon dans une religion. Ses parents sont pratiquants et ont des principes très religieux. Ce sont des conservateurs, il n'y a pas à dire. Et elle.. Elle ne veut pas être tout ça. Elle ne pourrait jamais renier quelqu'un juste parce qu'il a fait soit-disant une erreur condamnable par la Bible. Pas comme ses parents du moins.
+ Un jour, elle voudrait devenir écrivain. Ce jour est encore malheureusement très loin. Néanmoins, tous les jours, elle écrit un peu dans son carnet, celui qu'elle garde toujours sur elle. Elle n'écrit pas à proprement parler son roman. Non. Mais tout ce qu'il lui passe par la tête. Cela peut partir d'un sentiment, d'un moment de sa journée ou d'une chose qu'elle a besoin de sortir d'elle. Il n'y a aucune suite. Ce sont juste des moments pris comme ça dans son âme. Elle tient beaucoup à ce carnet d'ailleurs et elle défie quiconque.
+ Malgré son air d'ange et ses manières douces, Meg peut être une vraie tigresse, c'est le moins que l'on puisse dire. Elle ne peut tolérer qu'on lui mente, qu'on la mène en bateau. C'est une chose qu'elle déteste. Elle est peut être gentille, mais elle n'en est pas moins bête. D'ailleurs, mieux vaut-on être sincère avec elle, parce que quand elle découvre la dure vérité, la personne en prend généralement pour son grade.
+ Même si sa fille n'était pas réellement prévu au programme, elle juge que c'est pourtant la meilleure chose qui lui est arrivée. Même si elle se retrouve seule à l'élever, le père n'étant qu'un abruti de première classe doublé d'un imbécile stupide, elle aime un peu plus sa fille chaque jour. C'est son enfant, son bébé, sa toute petite, et si quelqu'un ose un jour lui faire du tord, croyez-là, elle va littéralement exploser. Fibre maternelle oblige.
+ Avant de tomber enceinte, c'est-à-dire il y a un an, la brune était une fille malheureuse. Enfin dans un sens du moins. Certes, elle avait une vie rêvée : Des études de médecine (elle en était à sa quatrième année quand même), une famille aimante, un niveau de vie confortable. Elle avait tout pour être heureuse. Pourtant... Elle ne l'était pas. Elle étouffait littéralement, et ce sentiment bien que la source lui paraissait obscure à elle-même l'affaiblissait chaque jour. Alors quand elle tomba accidentellement enceinte -oui accidentellement quoi qu'en pense sa délurée de famille-, ce fut une dure libération compliquée. Elle arrêta ses études, et se libéra du carcan de sa famille. Cette dernière n'accepta pas cette situation. Qu'elle soit enceinte sans être mariée était déjà totalement la pire des choses, mais si en plus elle arrêtait la médecine, c'était la fin du monde. Des disputes s'enchaînèrent, jusqu'à ce que Meg prit ses clics et ses clacs et partit. Et... Libérée, délivrée quoi.
+ Ainsi, elle a toujours vécu à Los Angeles. Du moins, presque. Jusqu'à il y un an et demi. En effet, quand elle partit de chez sa famille, elle se réfugia chez sa tante, à New York. Elle découvrit cette nouvelle ville comme l'aventurière de pacotille qu'elle était. Partir était une sensation nouvelle tellement libératrice.
+ Néanmoins, elle décida de revenir à Los Angeles, ou du moins dans une petite ville adjacente. Elle voulait élever sa fille là où elle même avait fait ses premiers pas, avait vu ses premiers papillons. Elle revint alors dans sa contrée natale. Enfin sans que personne ne soit au courant, hormis sa tante évidemment.
+ Elle n'a jamais dit à quelqu'un qu'elle avait une fille quand elle est revenue. Déjà à l'université, les autres étudiants la dévisagent comme une vieille, alors si en plus ils apprenaient qu'elle était maman... Ce serait la fin du monde. Même son employeur ne le sait pas. De toute façon, cela relève de la vie privée n'est-ce pas ? Pourtant, elle n'a pas honte d'être mère. Loin de là, c'est même une fierté. Pourtant, dans un sens, elle a peur que les autres la rejettent comme sa famille l'a fait en découvrant sa grossesse. Elle se protège comme elle protège sa fille. Pourtant, elle qui n'aime pas le mensonge, c'est assez contradictoire voire même amusant.
+ Le père de sa fille n'est même pas au courant de sa paternité. Après tout, à quoi bon hein ? Pour lui, Meg n'était qu'un coup d'un soir, qu'une erreur de beuverie, qu'ils devaient tous les deux oublier. Ouais. Qu'il avait dit. Ainsi, elle ne l'a jamais recontacté. Pour elle c'était totalement inutile. Pourtant, elle a appris ou plutôt découvert que ce dernier était le fils de son patron au restaurant. Belle coïncidence hein. Ou malheureuse. Très malheureuse.
+ La jeune femme a un style vestimentaire assez inhabituel. Du moins de nos jours. En effet, il est rare que la jeune femme porte un pantalon. Elle préfère amplement être à l'aise avec une robe couleur pastel. Pourtant, ce n'est pas pour autant que les jeans sont laissés au placard. Il lui arrive une fois par mois voire deux d'en porter. C'est le seul style de pantalon qu'elle porte d'ailleurs.
story-telling is the new trend◄
Say you'll remember me even if it's just in your wildest dreams. La jeune femme ouvrit doucement les yeux. La brillante lumière du petit matin vint légèrement l'aveugler. Ses paupières se fermèrent quelques secondes de plus pour simplement profiter de ce moment. Megan aimait toujours cette période de la journée. C'était calme, paisible. Il n'y avait rien à redire. Un sentiment de bien-être l'envahit. Est-ce que la soirée d'hier y était pour quelque chose ? Oui sans aucun doute. Qui n'a jamais rêvé de pouvoir avouer à celui qu'on aime qu'on l'aime. Surtout aux vues des événements. La jeune fille ne put s'empêcher de sourire. Instinctivement, sa main chercha alors une présence, de la chaleur à ses côtés. Pourtant, cette dernière sembla se heurtait à de la froideur, une place vide. Elle releva doucement la tête vers l'oreiller à ses côtés. Seule la forme légèrement creusé de l'objet lui fit face. Il était parti. Meg soupira doucement tout en se redressant, faisant attention de remonter avec elle le drap. Alors, c'était ainsi que cela se terminait apparemment. C'était.. Triste. Désolant. Elle posa doucement son menton sur ses genoux. Elle le pensait être autrement. Après tout, elle le connaissait depuis des années. Il avait été d'abord un voisin d'amphithéâtre, puis un camarade d'études, avant de devenir un bon ami et enfin.. Un amant. Enfin, c'était ce qu'elle avait cru hier quand ses lèvres avaient enfin écraser les siennes avec envie, et désir. Mais à présent ce souvenir pourtant si doux se transformait doucement en substance amère. Son regard se perdit dans le paysage de la blanche chambre. Elle était venue ici de temps en temps pour réviser avec lui. A présent, elle devait partir. Doucement, elle se glissa hors du lit, emportant avec elle le drap immaculé. La traîne blanche de ce dernier balaya le sol. Elle connaissait de mémoire la maison. Elle était grande, peut-être trop grande. Elle lui rappelait sans mal sa propre maison familiale où les rires de sa petite soeur et elle s'élevaient. Megan traversa bien vite le couloir. Ses affaires devaient se trouver dans l'entrée. En effet, hier, ils ne s'étaient pas gênés. Heureusement que les parents du jeune étudiant était en voyage. La jeune fille en rougit presque à ce souvenir. Elle découvrait chez elle une nouvelle personnalité. Un caractère plus sauvage et passionné. Elle aimait ça. Quand enfin, la jeune femme atteignit le salon, la silhouette qu'elle avait cherché auparavant se dessina, posée à la fenêtre. La fumée de la cigarette entourait l'expression de son visage. Les mouvements de frôlement du drap tira le jeune homme de sa rêverie. Il tourna son regard vers elle.
« Tu es réveillée ? » Meg acquiesça doucement. Elle fit quelques pas vers lui. Il resta stoïque, mettant à nouveau son regard vers la fenêtre.
« Si tu cherches tes affaires, elles sont pliées dans l'entrée et ton sac est à côté. » dit-il simplement. Pas de référence à la soirée dernière. Pas même à la nuit qu'ils venaient de passer. Meg hésita une seconde. Après tout, ils pourraient avoir toute la journée pour en parler. Mais elle ressentait ce besoin. Elle a toujours été comme ça. Valait mieux éclaircir les choses maintenant plutôt que de cogiter pendant des heures non ?
« Pour la nuit dernière... » Elle marqua une pause. Jugeait-elle ses gestes ? Sa réaction ? Ou aussi. Car elle cherchait aussi ses mots. Les mots juste.
« Tu sais, je.. » Elle ne put jamais finir sa phrase. Le blond s'était retournée vers elle. Il avait une expression presque entendue.
« Je sais. » Ah bon ? faillit-elle alors répondre. Pourtant, elle se tue. Elle attendait la suite presque fébrilement.
« Hier était une erreur. On avait trop bu. On ne savaient plus ce qu'on faisait ou disait. Je comprends. Je suis ton ami, j'avais compris. Et t'inquiètes pas, ça ne change rien entre nous. De toute façon, je n'ai pas besoin de ça dans ma vie. » De.. ça. Le ton employé voulait tout dire. Il ne ressentait rien pour elle. Elle s'était trompée. Elle n'avait juste été qu'un coup d'un soir. Rien de plus. Il lui avait fait tellement espéré plus. Petit à petit, la haine mais surtout la déception s'insinuèrent dans son âme auparavant si pure. Pourtant, son visage ne transparut rien. Elle n'allait pas lui donner cette satisfaction. Il voulait qu'ils ne soient qu'amis ? Soit. Il ne la reverrait plus, comme ça, ça sera fait ouais.
« Très bien. Je vais récupérer mes affaires et ... Partir. » Après tout, à quoi bon discuter hein ? Il n'en résulterait que dispute et cris. Alors à quoi bon ? Meg était fatiguée de tout ça. Elle avait vingt-trois ans, elle ne devait pas se prendre la tête. Il n'en valait pas la peine. Plus du moins. Elle pensait le connaître. Mais, aujourd'hui, son masque était tombé. Des mois à se connaître pour rien. Elle se retourna alors pour sortir, se rhabiller et partir enfin d'ici.
« On se voit demain à l'hôpital. » Etait-ce une affirmation ? Ouais, cela en avait l'air. Pourtant, on sentait une pointe d'interrogation dans cette phrase. Megan s'arrêta quelques secondes. Avant de reprendre sa route. Le silence en disait long sur sa réponse.
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'Cause I'm only human. Megan serra un peu plus l'anse de son sac quand elle franchit le petit portail. Devant elle, la maison familiale était bien plus impressionnante que jamais. Elle avait presque la désagréable sensation d'être écrasée, d'être toute petite face à elle. Elle prit une grande inspiration. Elle allait y arriver. Après tout, il ne lui fallait dire que quelques petits mots bien placés et ensuite... Fuir. Oui, d'ailleurs, elle devrait le faire là maintenant. Fuir. Pourtant, ses jambes refusèrent de quitter cet endroit. Elles étaient comme déconnectées de tout. Damn it. C'est fou comme certaines fois les parents ont toujours cette emprise sur leurs enfants à n'importe quel âge. Être terrorrisé de montrer une mauvaise note de collège était normale pour un adolescent, ou encore se sentir totalement honteux après avoir casé le vase préféré des parents étaient des choses tout à fait normales. Mais est-ce qu'à vingt-trois ans, était-ce toujours admissible ? Meg en doutait. Il faut dire que ses parents n'ont jamais été réellement habituels. Son enfance, bien qu'heureuse, a toujours été ponctuée par cette religion bien trop présente, ou encore ces principes totalement délurés de ses parents. C'était sa famille après tout. Elle n'y pouvait rien. Heureusement, revoir sa petite soeur, Jilian, la réconfortait un peu. Reprenant alors un peu son souffle, Megan toqua simplement une fois. Cela suffit pour que quelqu'un vienne ouvrir. La boule d'énergie vint directement alors dans ses bras.
« Meeeg ! » Sa soeur, évidemment. Elle avait toujours été la plus fougueuse des deux et ce depuis leur enfance. Néanmoins, la jeune femme la serra doucement dans ses bras.
« Que vaut l'honneur de la visite de notre future médecin adorée ? » Un léger sourire passa sur les lèvres de la brune. Si elle savait. Si elle savait.
« Tu ne sais pas encore que le dimanche, c'est réunion de famille oblige ? » Sa petite soeur sembla quelques peu sceptique.
« Cela fait longtemps que tu n'es pas venue un dimanche. » remarqua-t-elle alors qu'elle faisait entrer sa grande soeur dans la bâtisse. Rien n'avait changé, toujours ce froid austère.
« J'avais un peu de boulot avec les examens qui approchaient, mon internat, tout ça quoi... » préféra-t-elle répondre. Les questions viendront pour plus tard. Du moins, elle l'espérait.
« Par contre, je te préviens, les parents sont d'une humeur massacrante. Rachel, tu sais la nouvelle femme de ménage, a casé le vase préféré de Maman. Je te dis pas la scène. M'enfin, ils devraient être calmés là. » Ouais. 'Fin, c'était vite dit hein. Les deux soeurs entrèrent alors toutes deux dans le salon familial. Meg vit tout de suite son père assis sur le sofa et sa mère, elle, assise à la table avec un début de tricot à la main. C'était désolant tout ça. A croire qu'ils n'avaient jamais eu d'autres occupations que cela. Megan ne comptait plus les soirées où les deux étaient exactement dans la même position. D'ailleurs aucun des deux ne réagirent à sa présence. Pourtant, ils l'avaient entendue, elle en était sûre. C'est Jillian qui tenta de briser le silence qui perdurait depuis l'annonce de sa grossesse il y a maintenant un mois. Raison qui l'avait obligé à décliner les invitations du dimanche. C'est vrai se retrouver devant deux murs était une sensation désagréable. Leur regard de reproche était sans aucun doute le pire. Pourtant, elle n'avait rien fait de mal. Elle avait vingt-trois ans, elle pouvait vivre sa vie comme elle l'entendait non ? Est-ce si mal que cela d'être enceinte sans avoir un homme dans sa vie, l'était-ce réellement ? Surtout qu'elle n'avait pas choisi sa situation. Mais passons.
« Hm... Megan est là. » Le silence qui suivit en dit long sur la situation. Meg détesta ce silence. Il signifiait bien plus que des mots et c'est ça qui faisait mal. Elle faillit faire un mouvement de recul pour partir. Après tout, cela avait été une mauvaise idée de revenir. Ils étaient décidément bien trop têtus. Voire butés.
« Quand allais-tu nous le dire ? » Son père avait relevé alors la tête de son journal pour poser son regard sur sa première fille.
« De... » Elle savait où il voulait en venir. Après tout, elle voulait elle-même leur annoncer aujourd'hui. Mais pas dans ces conditions-là. Elle fit l'ignorante. Pour gagner du temps sans doute.
« Paul nous a appelé. » commença alors son géniteur. On y était ça y était. Le moment était arrivé. Paul, c'était un ami de la famille. Megan l'avait toujours connu. Du moins du plus loin qu'elle s'en souvienne. Mais avant d'être un ami de la famille, ou plutôt de ses parents, il était le directeur de l'hopital où Megan venait tout juste d'abandonner son internat. Damn it.
« Il m'a dit que tu avais décidé d'abandonner tes études. J'imagine que tu dois avoir une bonne raison n'est-ce pas ? » Megan ne répondit pas. Elle avait l'impression de redevenir la petite fille qui venait d'être prise sur le fait. Pourtant, elle ne devait pas se démonter. Elle ne le savait que trop bien. Son père soupira doucement.
« Tu dois reprendre tes études, Megan. Tu n'as pas le choix. Tu n'as pas le droit à nouveau à l'erreur. Surtout depuis que... » Là, la jeune fille ne pouvait se retenir. La colère s'était immiscée petit à petit dans ses veines. Il n'avait pas le droit de dire ça. Non, il ne pouvait.
« Depuis que quoi hein ? Vas-y, papa, dis-le moi. Depuis que je suis enceinte c'est ça ? T'es au courant qu'on est au vingt-et-unième siècle non ? J'ai vingt-trois ans, ce n'est pas la fin du monde. Je n'ai pas besoin de tes avis, je vis ma vie comme je l'entends. Si j'avais envie d'arrêter ces études qui me bouchaient la vie, c'était complètement mon choix d'accord ? Tu n'as plus le droit de me dire quelque chose. Et arrête de toujours tout ramener à ma grossesse. Ma vie n'est pas pour autant fini malgré ce que tu pourrais penser avec maman. Je crois qu'en fait... Ca ne sert à rien de discuter avec vous. » Elle n'avait pas laissé son père parler. Elle n'en pouvait plus. Depuis l'annonce de sa grossesse, autour d'elle le monde avait changé. L'attitude de ses parents étaient littéralement déplorable. Elle n'aurait jamais cru ça d'eux. Certes, même si leurs principes étaient plus que strictes, elle avait pensé qu'ils la feraient passé elle plutôt que leurs idées. Elle s'était trompée et c'est ça qui lui faisait mal à vrai dire.
« Ne nous parle pas sur ce ton, Megan ! » Elle soupira doucement.
« Et puis quoi hein ? Ne t'inquiètes pas, je suis déjà enceinte, alors il ne peut rien m'arriver de pire hein. » dit-elle alors avec ironie. Elle était excédée. Ses parents étaient définitivement trop étriqués dans leurs idées. Et encore, elle n'avait pas encore passé le pire.
« Tu es trop impertinente ! Quitte cette maison, tout de suite. Tu veux vivre ta vie, être libre de tes décisions ? Très bien, soit ! Quitte cette maison et ne reviens plus. C'est ce que tu voulais n'est-ce pas. » clama alors son père. Voilà, nous y voilà. Il la chassait. Sa mère restait inerte, regardant l'échange entre son mari et sa fille en silence. Elle a toujours été comme ça. Elle suivait l'avis de son mari. C'étai tout. Instinctivement, Megan chercha du regard sa soeur. Elle n'était pas là. Le silence persista après ses paroles. Elle préféra ne rien dire. Il n'y avait plus rien à répliquer de toute façon. C'était fini. Elle se retourna alors vers la porte du couloir pour quitter la pièce. Quand la porte fut refermée, Megan vit sa soeur postée un peu plus loin, fébrile presque. Elle avait tout entendu évidemment. Meg fit un pas vers sa direction.
« Jill... » Cette dernière recula avant de disparaître dans un coin de couloir. Même elle la fuyait. Elle avait l'impression de se retrouver au moyen-âge ou dans les années dix huit cent, où les filles étaient considérées comme des parias si elles avaient le malheur de décider de vivre leur vie sans homme. C'était ridicule. Sa soeur était pourtant différente. Elle l'avait toujours pensé. Apparemment pas assez. Elle soupira doucement. Sa main vint alors empoigner la poignée de la porte d'entrée. Un dernier regard vers sa maison d'enfance et elle sortit dehors. Elle n'était plus chez elle ici. C'était peut-être mieux dans un sens. Ouais. Elle devait quitter la ville même. Rester ici rassemblait bien trop de souvenirs. Elle devait reprendre un nouveau départ, aller de l'avant sans se retourner. Elle ira chez sa tante à New-York. Elle sera bien là-haut. Peut-être que le trou béant qui venait de se former dans sa poitrine se refermera un jour. Ouais peut-être.
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I don't need you anymore. « Tu es sûre de toi ? Tu ne préfères pas rester un peu... ? » demanda alors sa tante, légèrement inquiète. Megan secoua doucement de la tête, souriant alors pour tenter de la rassurée.
« Il faut que je parte, tu le sais. Je ne vais pas rester ici toute ma vie, même si je t'adore hein. » Elle voulait la rassurer, parce qu'après tout, sa tante, elle avait pris soin d'elle quand elle en avait eu le plus besoin. Elle a été celle qui avait été la plus présente dans sa vie et elle ne voulait pas la quitter sur une note amère. Tout ira bien pour elle, elle le sentait.
« Peut-être. Mais tu peux encore rester à New-York un peu. Rosie est encore si petite... » Elle l'était. A six mois, c'était déjà un bébé très éveillé mais, Megan ne se voyait pas vivre ici. New York était une belle ville pour sûr. Mais ce n'était pas sa ville. Elle voulait retrouver ses racines. C'était tout. Même si à vrai dire, elle savait très bien qu'elle ne retrouverait pas sa vie d'avant. Et surtout pas sa famille.
« Je dois y aller. J'ai laissé ma vie en suspens là-haut et je dois la reprendre à présent. Je l'ai assez laissé en suspens. » Elle sourit, tout en déposant doucement sa fille dans son joli landau. Cette dernière dormait paisiblement et le monde semblait bien dérisoire pour elle. Megan se tourna alors vers sa tante.
« Prends bien soin de toi, alors Megan. Et surtout n'hésite pas si tu as besoin du moindre truc : De l'argent, du soutien ou même de l'aide pour ta petite Rosie. Appelle et j'arrive. » Sans attendre, la jeune femme ouvrit ses bras et la brune s'y glissa pour serrer contre elle la femme qui l'avait tant aidée ces derniers mois. Jamais elle ne pourrait assez pour tout ce qu'elle avait fait. Après tout, sa tante avait été comme elle plus jeune. Écartée de la famille, reniée et tout ce qui s'en suivait. Au moyen-âge, cela aurait été plus que courant. A présent, c'était franchement surprenant, rare et totalement inutile. Evidemment, la situation de sa tante avait été différente d'elle. Ses parents avaient découvert son amour des femmes. Avec leur religion et leurs pratiques archaïques, ils l'avaient reniés. Encore et toujours la même cause du problème. Stupide croyance.
« Prends soin de toi aussi. Et merci... Pour tout. » La jeune fille se décala doucement de la jeune femme, toute sourire.
« C'est normal va. Tu es ma nièce. Surtout, tu me téléphones dès que tu attéris d'accord ? » La brune acquiesça doucement puis toujours avec son sourire, elle déclara.
« Promis. » Sa tante se recula doucement tandis que Megan entreprit de saisir le landau, prête à partir. Un dernier sourire et elle s'élançait vers le long couloir d'embarquement. Heureusement que la compagnie aérienne autorisait les landaus repliables dans l'engin. Elle ne savait comment elle se serait débrouiller avec Rosie. Pourtant, tout allait bien là. Tout irait bien. Elle ne le savait peut être pas mais elle le sentait. Ça faisait tout ça. Elle rejoignait une autre partie de sa vie. Un chapitre venait de se terminer, et un autre était en cours d'écriture. Elle recommençait tout à nouveau. Cela ne lui faisait plus peur. Elle l'avait déjà vécu. Non, elle était sereine. Elle n'avait pas à s'inquiéter, elle avait tout pour être heureuse. Elle en était sûre. Alors quoi demander de plus hein ?
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behind the screenPrénom/Pseudo: redemption/marie. |
Âge: dix-huit ans et toutes -oupresque- ses dents. |
Pays: belle france. |
Avatar: anna popplewell, la sweetest girl. |
Groupe: docteur grey. |
Type de personnage: inventé
Le mot de la fin: