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Nom complet: mckinley, impossible de dissimuler tes origines irlandaises. Téodor est le prénom inscrit sur ta carte d'identité, mais tu te présentes toujours comme Todd si bien que la plupart des gens que tu côtoies ignore que tu t'es affublé du patronyme d'un champignon (toad) pour dissimuler ta véritable identité.
Âge: tu viens de fêter dignement tes vingt-six ans.
Date et lieu de naissance: né quelque part dans un squat de long beach, un jour que personne ne connaît vraiment. Jamais déclarée sur les registres de la ville, ton existence n'a été découverte par les services sociaux que bien plus tard. De parfaits inconnus ont décidé que ton anniversaire serait le treize janvier et que tu devais avoir cinq ans, te voilà donc officiellement né le 13 janvier 1990.
Origines: selon les affabulations de ton père tu aurais du sang royal, ta grand-mère ayant prétendument copulé avec le duc d'Edimbourg, compagnon d'Elizabeth II dont il serait lui-même le bâtard.
Et la marmotte, elle met le chocolat dans la papier d'alu ... Même s'il faut concéder que tu as hésité à plusieurs reprises à te pointer devant le château de Windsor pour exiger un test ADN. Une chose est certaine de part le nom qu'il t'a légué, certains de tes ancêtres étaient irlandais. Tu t'en sers d'ailleurs souvent comme prétexte lorsqu'on t'accable de reproches : être casse-couilles c'est dans tes gênes, ce n'est pas comme si tu pouvais lutter.
Nationalité: américaine, tu n'as jamais aperçu d'autres horizons que ceux de ton pays d'accueil au drapeau étoilé.
Activité professionnelle: docker après de multiples essais avortés dans différentes structures, t'arrondis tes fins de mois en participant à quelques manipulations de cargaisons. T'essaies néanmoins de limiter ton implication dans ce sale business depuis que tu as été condamné à des travaux d'intérêt général pour conduite en état d'ivresse répétée, l'idée de retrouver ton père en taule ne t'enchantant que très moyennement.
Etudes: les études, tu les as commencées tardivement. Après avoir loupé les fondamentaux, tu n'as jamais réussi à rattraper le retard accumulé durant tes très jeunes années. T'as quitté l'école dès que ça t'as été permis, préférant t'instruire de ta propre initiative. Beaucoup s'imaginent d'ailleurs que tu es intellectuellement limité et tu fais rarement des efforts pour leur démontrer l'inverse. Mais il s'avère que t'es bien plus cultivé qu'il n'y paraît et particulièrement friand des reportages sur des sujets aussi divers que l'utilisation de la peau de serpent en Asie ou les performances des apnéistes.
Statut financier: il n'est pas rare que tu te plaignes de l'état déplorable de tes finances, car même si tu gagnes convenablement ta vie grâce à tes extras, tu dépenses ton argent plus vite que Lucky Luke dégaine son flingue.
Etat civil: célibataire, tu estimes que tu as bien mieux à faire et à penser en ce moment que trouver le grand amour. Pas besoin de t'encombrer d'une nana trop exigeante ou d'un mec au placard, tu préfères rester libre de tout engagement et tu rends probablement service à l'humanité. Parce que clairement, t'es pas le meilleur parti qui soit.
Orientation sexuelle: hommes, femmes, tu n'as jamais éprouvé la nécessité de faire un choix.
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Qualités et défauts: amical, ouvert, généreux, protecteur, fidèle, intrusif, sans gêne, casse-couilles, imprévisible, bordélique, dépensier, irréfléchi, peu rancunier, hypocondriaque, direct, souriant, cultivé, fêtard, poisseux, égoïste, parano, curieux bordélique, macho.
one day baby, we'll be old(1) ta aucune idée de l'identité de ta
mère, ce qu'elle est devenue. Elle a juste disparu du jour au lendemain et ton père t'a souvent répété que c'était qu'une salope de junkie qui s'est barrée avec son stock et à cause de laquelle il s'est retrouvé en taule.
(2) ton
père est derrière les barreaux depuis plus de dix ans pour trafic de stupéfiants et homicide volontaire, dénoncé par des partenaires mécontents. Tu lui as rendu plusieurs fois visite à l'adolescence, avant de t'éloigner progressivement de son influence le jour où tu as trouvé une famille stable au sein de laquelle t'épanouir.
(3) la
famille d'accueil qui t'a recueilli à tes quinze ans t'as plus ou moins sauvé d'un avenir tout tracé dans la continuité de ton paternel. La mère est malheureusement décédée il y a peu de temps, te
léguant une somme assez conséquente contestée par ses enfants biologiques. En attendant l'issue judiciaire, tu restes malheureusement financièrement démuni.
(4) t'as pris la fâcheuse habitude de
conduire bourré en prétextant honteusement que "
plus t'es torché, plus tu fais gaffe au volant". Pas de bol pour toi, ton chemin a croisé celui des flics à plusieurs reprises, et ajoutés à ton casier tes infractions à la législation sur l'usage de l'alcool au volant t'ont amené à la case :
travaux d'intérêt généraux. Tu t'es bien entendu vu
retirer ton permis, chose que tu vis particulièrement mal puisque tu hais viscéralement les transports en commun.
(5) tu as quand même gardé tes mauvaises habitudes, et t'as
heurté une autre bagnole alors que tu conduisais sans permis. T'es persuadé que le mec a grillé un stop, mais peu importe, tu t'es tiré comme un sale con en laissant le gars s’asphyxier dans sa caisse. Pris de remords t'as entrepris de retrouver sa trace et la culpabilité te ronge lentement, surtout depuis que tu as appris qu'il est devenu sourd suite à l'accident (leandro).
(6) dans le cadre de tes TIG, tu
bosses au sein de plusieurs
associations/entreprises non lucratives afin de fournir gracieusement ton aide à la communauté. Distribution de repas aux clochards, témoignage de ton expérience dans les lycées, ramassage de déchets humiliant, assistance aux accidentés de la route ... T'es pas au bout de tes peines.
(7) t'es devenu
informateur pour la police suite à tes multiples et diverses arrestations, histoire d'éviter de passer par la case prison. Tu t'es généreusement proposé dans un élan de stupide égoïsme et de frayeur injustifiée. Du moins c'est la version officielle, mais en réalité tu tiens à assurer tes arrières au cas où l'enquête sur l'accident conduirait sur tes traces. La taule n'est pas faite pour toi, t'as une trop belle gueule pour te voir jeter en pâture dans l'arène. Et tu t'imagines que ta collaboration avec les services te prémunira d'une éventuelle sanction d'emprisonnement, même si balancer sur tes collègues ne t'enchante pas vraiment. Il n'est d'ailleurs pas rare que tu cherches à enfumer l'enquêteur qui s'exaspère lentement mais sûrement.
(7 bis) t'es contraint par décision de justice à assister aux réunions des
alcooliques anonymes qui te font perdre un temps précieux. C'est pénible, alors tu passes généralement la séance à faire main basse sur les gâteaux et le café gratuits tout en levant les yeux au ciel à l'écoute des récits ridicules.
(8 ) t'es le mec
sans gêne qui prend tous les gens que tu croises pour tes potes. Une rencontre te suffit pour réveiller ton nouveau contact à trois heures du matin parce que t'as plus de permis et que t'arrives pas à choper un taxi, à débarquer chez lui entre midi et deux pour te faire servir à bouffer parce qu'il habite près du port et à lui raconter ta vie en large en long et en travers. Et une fois qu'une personne est rentrée dans cette catégorie sans t'intimer fermement d'aller te faire foutre, elle est condamnée à te subir.
(9) t'es un véritable
emmerdeur, et faire chier le monde est quasiment inné chez toi. Tu aimes volontairement mettre les pieds dans le plat, soulever les évidences qui fâchent, mettre le doigt là où ça fait mal. Principalement pour ceux qui te résistent, pour ceux qui se montrent désagréables. Agacer les autres ça te fait marrer, tout simplement. Pousser les gens dans leurs retranchements pour voir à quel moment ils vont te coller leur poing dans la gueule. Il t'arrive de t'excuser parfois quand tu vas trop loin, mais tu parviens généralement à ne pas dépasser la frontière entre l'exaspération et la haine viscérale.
(10) t'es un amateur de
paris en tout genre, gouffre à pognon dont tes mauvais pronostics n'ont jamais réussi à te freiner. T'engages ton maigre pactole sur tout et n'importe quoi, que ce soit pour déterminer le vainqueur d'une course de chevaux que tu sais pourtant truquée à combien de nanas tu vas serrer cette semaine, en passant par le nombre de chocolats qui restent dans la boîte de la secrétaire au régime.
(11) totalement
hypocondriaque, t'es convaincu d'avoir le cancer de la gorge chaque fois que t'as une bronchite et que tu peux crever d'une hémorragie dès que tu te coupes l'index avec une feuille de papier. T'as d'ailleurs failli changer de boulot quand l'un de tes collègues a dû se faire amputer d'une jambe après un accident du travail, mais t'as rapidement compris en parcourant les petits boulots que tu préférais risquer tes membres plutôt que de passer la serpillière à McDo. L'avantage c'est que t'as un colocataire étudiant en médecine que tu peux harceler quand le besoin s'en fait sentir.
(12) tes TIG t'ont amené à travailler au sein d'un refuge pour animaux, bestioles qui ont étrangement capté ton attention. T'as décidé de recueillir un
chien à l'oreille rongée qui claudique dangereusement au sein de la colocation, ses aboiements emmerdant régulièrement l'immeuble puisqu'il fait entendre sa voix pour des raisons aussi variées qu'une mouche qui pénètre son espace vital, un voisin qui passe l'aspirateur ou un gosse qui pleurniche à l'extérieur. Tous s'accordent pour dire que vous êtes faits l'un pour l'autre.
(13) t'as le
tatouage de la honte, celui qu'on fait graver à l'encre indélébile sur sa peau quand on est encore un adolescent boutonneux. La reproduction d'un hippocampe est imprimée sur ton flanc droit, et l'humiliation future valait bien plus que cent dollars. Cette expérience a forgé ta première règles d'or : ne jamais parier après avoir vidé une bouteille de whisky.
(14) bordélique, t'exaspères régulièrement ton entourage parce que t'as encore égaré tes clés ou que ta carte d'identité s'est volatilisée. Mais c'est principalement tes colocataires qui subissent la présence de tes fringues larguées dans tous les coins de l'appartement, de te vaisselle sale dans l'évier et des traces de dentifrice sur la glace de la salle de bains. Ton excuse favorite "
ben j'suis un mec, merde", n'est généralement pas acceptée au titre de justification au sein de votre appartement 100% masculin. En même temps, s'ils veulent s'escrimer à faire le ménage comme des gonzesses ...
(15) faut le dire clairement, tu
penses souvent à ta gueule d'abord quant ton cul est en danger, et à celle des autres ensuite. Pourtant t'aimes prétendre que t'es un mec bien, mais au fond tu sais que c'est pas totalement vrai.